Un retour aux sources pour Marc Pouliot (Article Original)

Après avoir exploré les BrightWaves, le Carougeois revient à la chanson

François Simard par François Simard
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Article mis en ligne le 11 novembre 2008 à 9:22
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Après avoir connu du succès et aidé les insomniaques avec quatre albums à saveur nouvel-âge écoulés à plus de 80 000 copies, Marc Pouliot revient à ses premiers amours, la chanson et la musique. Et ce retour semble plutôt prometteur puisque le Carougeois a remporté, le 12 octobre dernier, le prix de la SOCAN au concours des Découvertes de la chanson de Magog.
Marc Pouliot a connu une première vie de chansonnier dans différents bars de Québec dans les années 70 jusqu'à ce qu'un grave accident d'automobile vienne chambouler son existence. «L'accident m'a notamment rendu insomniaque et c'est d'ailleurs de là que vient la démarche ayant mené aux quatre albums utilisant les fameux BrightWaves», raconte celui qui avait mis la main sur un Félix en 1999 pour l'album instrumental de l'année.

Le déclic marquant ce retour à la chanson est venu d'un cadeau offert par sa dulcinée en 2006. «Elle m'a acheté une superbe guitare Larrivée et c'est à partir de là que je me suis remis à composer plus sérieusement», explique-t-il.

L'an dernier, voulant voir comment il se sentait sur scène, Marc Pouliot s'est inscrit au concours Les Découvertes de la chanson de Magog où il a atteint la demi-finale. Fort de cette expérience concluante, il a fait sa place parmi les finalistes de l'édition 2008 et s'est même vu décerner la Bourse de la chanson primée SOCAN pour la pièce Toi que j'aime tant.

«C'est un très beau cadeau de se faire dire que sa chanson est la plus belle, souligne le lauréat. Et on m'a mentionné que c'était un choix unanime.»

S'il ne veut pas entrer dans le jeu des comparaisons, ce dernier ne sourcille pas trop quand on évoque les noms de Sylvain Lelièvre, Pierre Flynn ou Bori pour décrire son style. «Je dis souvent que je fais de la pop un peu jazzée, affirme-t-il. Mais tant dans les textes que dans la musique, mes influences sont très variées et je ne veux surtout pas me mettre de barrières.»

Depuis deux ans, Marc Pouliot a composé une centaine de chansons dont une soixantaine qu'il est capable d'interpréter sur scène, au piano ou à la guitare. «On dirait que j'ai tellement été en manque que maintenant ça n'arrête plus», rigole-t-il.

Une douzaine de chansons ont trouvé leur place sur un CD intitulé Pourquoi chanter ? qui lui sert de carte de visite. Le Carougeois aimerait toutefois présenter un véritable album à l'automne 2009.

En attendant, il est à préparer un spectacle qui aura lieu au Centre d'art la Chapelle de Vanier, le 16 janvier 2009. Il sera alors accompagné de trois musiciens soit le batteur Alexandre Lambert, le bassiste Régis Morissette et le guitariste Serge Arsenault.

«Je me trouve très chanceux de pouvoir me consacrer à ma musique à temps plein, soutient l'ingénieur de formation qui complété un doctorat en psychologie à l'Université Laval en 2007. Je suis bien conscient que je pourrais faire plus d'argent en enseignant à l'université, mais j'ai fait le choix de me battre pour faire vivre mes chansons. C'est là que j'en suis rendu dans mon cheminement.»

 

Un retour aux sources pour Marc Pouliot
Depuis deux ans, Marc Pouliot a composé une centaine de chansons dont une soixantaine qu'il est capable d'interpréter sur scène, au piano ou à la guitare.

(Photo François Simard Québec Hebdo)